À Montréal, le 1er novembre 2024 – la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, en collaboration avec le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et l’Alliance des maisons de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale, réitère l’urgence de placer la violence entre partenaires intimes au cœur des priorités de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Dans une lettre ouverte publiée aujourd’hui, les trois associations soulignent les défis persistants et les dangers que vivent les femmes violentées et leurs enfants face au système de protection de la jeunesse.
Des témoignages troublants de femmes ayant dénoncé leur situation de violence montrent que les processus actuels peuvent parfois mettre en péril la sécurité des enfants et des mères. Remise en question de la parole des victimes, stéréotypes et maintien de contacts dangereux avec le père violent sont autant de problématiques qui appellent à des réformes immédiates et concertées. La nomination de Madame Lesley Hill comme directrice nationale de la DPJ et les déclarations récentes du ministre Lionel Carmant en faveur d’un changement de culture offrent une lueur d’espoir.
« La protection des enfants victimes de violence conjugale doit être une priorité de la DPJ, en complément des autres axes de réformes annoncés », soutiennent les signataires.
Nous demandons :
- Une formation obligatoire et continue sur la violence entre partenaires et ex-partenaires intimes, ainsi que sur le contrôle coercitif, pour les intervenant.es de la DPJ, axée sur la sécurité des enfants.
- La diffusion de pratiques prometteuses qui font une différence concrète sur le terrain, comme la formation PEVC, qui a été offerte dans les DPJ de certaines régions avec des impacts significatifs.
- Une collaboration renforcée entre la DPJ et les maisons d’hébergement pour améliorer la compréhension des enjeux de violence.