Les différentes formes de violence

Le conjoint contrôlant utilisera les différentes formes de violence pour créer chez la conjointe un sentiment de culpabilité, du doute, de la honte, de la peur et de l’impuissance. Pour créer ces impacts, il utilisera des stratégies de domination comme la violence psychologique, verbale, physique, sexuelle, sociale et économique.

La violence verbale :

Insulter quelqu’un en utilisant un langage grossier et injuriant ; crier et élever la voix ; blâmer une personne et lui reprocher ses faits et gestes ; critiquer et user de railleries ou de propos humiliants ; menacer de façon directe ou indirecte.

« Mon chum me crie après et dit qu’il ne veut pas d’enfant avec une salope comme moi. »

La violence psychologique :

Cela consiste à dévaloriser l’autre ; faire du chantage (avec la garde des enfants par exemple) ; menacer (de la quitter si elle ne fait pas ce qu’il veut, de se suicider) ; contrôler les sorties, l’habillement, les fréquentations ; être indifférent devant les émotions de l’autre ; la harceler après la rupture ; lui envoyer des courriels d’insultes, faire circuler des rumeurs et porter atteintes à sa réputation ; lui faire subir de l’intimidation (graffitis) ; se tenir aux mêmes endroits qu’elle.

« T’es même pas capable d’élever les enfants comme du monde ! »

« Si tu pars, tu n’auras pas la garde des enfants. »

« Grosse comme t’es, personne ne voudra de toi. »

La violence physique :

C’est utiliser la force physique pour empêcher l’autre de passer, serrer le bras, déchirer les vêtements, frapper, lancer des objets, pousser, tuer. Les mauvais traitements sont souvent déguisés en accident. Quand la violence physique est utilisée, il y a de fortes chances pour que d’autres formes de violence soient présentes dans la relation, comme la violence verbale et psychologique.

« Quand il est en crise, il m’empêche de sortir de la chambre. »

La violence sexuelle :

C’est imposer des activités sexuelles sans le consentement ou contre la volonté en utilisant le chantage, l’intimidation, la manipulation, la menace, les récompenses, la violence, la drogue, l’alcool.

« Il insiste pour avoir des relations sexuelles. Si je refuse, il m’ignore pendant deux jours. »

C’est de faire de la pression pour avoir des relations sexuelles, bouder l’autre qui n’en a pas envie, refuser de porter le condom, humilier et comparer, obliger l’autre à regarder des films pornos ou à avoir des rapports sexuels avec d’autres personnes, faire gagner de l’argent à sa partenaire en l’obligeant à se prostituer, imposer des positions sexuelles, violer.

« Mon chum dit qu’il va retourner avec son ex si je n’ai pas de relation sexuelle avec lui, parce qu’elle était plus déniaisée que moi. Comme je ne veux pas le perdre, je vais avoir une relation sexuelle même si je ne suis pas prête. »

La peur de perdre l’autre peut faire en sorte qu’on accepte de faire des choses avec lesquelles on n’est pas à l’aise, mais c’est important de respecter ses limites et de savoir dire non, même à quelqu’un qu’on aime.

La violence économique :

La violence économique se manifeste par des comportements et des actions qui empêchent une personne d’accéder à sa liberté économique.

Contrôler les dépenses, exclure la conjointe des prises de décisions financières, la priver de l’argent nécessaire au bon fonctionnement du foyer, endetter l’autre, l’empêcher de travailler.

« T’as pas besoin d’un nouveau pantalon ; à qui tu veux plaire ? »

La violence sociale :

Cette violence peut se manifester par des comportements et des actions qui empêchent la conjointe d’accéder à sa liberté d’être en relation avec les autres.

Isoler la conjointe en dénigrant sa famille et ses proches, l’empêcher d’avoir des activités.